Notes matinales (- je ne sais pas si j'envoie)
Je ne pense pas forcément à faire l'amour au petit matin, à mouiller au creux intime, ni à remuer les lèvres, ni même à tendre les fesses.
Ce matin j'ai envie de vous, comme on se réveille dans un serrement au coeur
de quoi ai-je pu rêver, un cauchemar je devine, oui mais je n'en suis pas sûre
et ce matin je me suis réfugiée dans votre corps absent, dans le souvenir, et là une trace vague de votre semence, oubliée vers le bas du lit, je ne me suis pas décidée à laver le drap du dessous (à cause des indices de vous), je me suis pliée pour la sentir, vous ne verriez rien au premier regard, vous me diriez que j'ai du flair
dans ma survivance matinale vous vous teniez la queue, et sans la lâcher de l'autre main, vous me déshabilliez avec patience, vous ne lâchiez pas votre queue comme on lâche les chiens, j'ai attendu, je n'ai rien fait que tendre le cul souriant, que me laisser malmener gentillement tandis que dans la main vous teniez entre vos doigt l'évidence -
pourquoi quand vous n'êtes pas là est-ce allongée seule dans le lit dans l'enfourchement d'oreillers que je me sens verticalement plus proche de vous ?
Tenez, j'envoie, timbre collé, bouche sur la vôtre
signé par votre catin du matin