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ClairObscure
24 août 2007

Carte d'une journée tardive

Mon cher vous, qui m'avez écrit - si

DSCN9816_

n'éventrez pas la journée d'aujourd'hui, pas la mienne sinon - j'ai oublié la présence des heures, je me suis perdue quelque part - platement, rien

et vous m'avez écrit aujourd'hui que vous avez oublié la chair, et qu'il vous faudrait rafraîchir les idées - ici, je vous ai répondu, je vous ai répondu : ici, la chair est fraîche, elle vous attend, mademoiselle (que je vous ai clamé!) mademoiselle vous veut, trois semaines c'est trop (- pauvre demoiselle gâtée, je n'assume pas vraiment)

est-ce pathétique de vous attendre comme ça, comme suspendue à la pendule, non non je suis la pendule et je suis suspendue à la mécanique qui tourne laborieusement

non ne disséquez pas la journée, qui s'en est allée de lectures en rêveries en masturbations - même intellectuelles et affectives, en repas aussi, et un anniversaire imprévu (savez-vous que Laure est déjà loin ? Elle se promène à Hong Kong), mais la pluie qui n'a cessé une seconde depuis trois jours, ça me rendrait folle, vous savez (ma soeur a rompu la monotonie, elle est passée)

le soleil, c'est comme les filles, il vous préfère à moi, moi je suis rejetée, et c'est parce que vous revenez qu'il brillera les jours prochains.

Je m'en fous, je veux votre queue, votre queue, pas le soleil, et votre voix, et vos mains, et je veux tout faire comme à chaque fois pour vous entendre éclater de rire, vous n'éclatez jamais de rire - parfois, quand je récite des vers de Racine votre queue dans ma bouche, parfois aussi quand je fais l'enfant japonais le guerrier

(la pluie donne froid à Julip, pas seulement, non je ne saute pas du coq à l'âne, vous comprendrez quand je vous ferai lire son texte)

Dans mon lit je me suis réfugiée un peu, puis beaucoup (mais il y a des gens dans cette maison, beaucoup, qui viennent et vont, et je dis bonjour aussi, la tête hors du drap, parfois dessous comme un fantôme), et j'ai tourné dans mon lit souvent en rêvassant à rien (la nuit je n'arrête plus de rêver, des histoires longues, et plus de cauchemars comme avant) -

DSCN9814_

Enfin j'ai fini par me dire, tu t'abrutis ma pauvre fille, alors fais quelque chose, et de bien - mais rien

Je vous assure, les draps s'en souviennent, enfin c'est ce qu'on dit -

bon et puis j'ai compté les jours un peu

alors écoutez-moi bien, ne disséquez pas cette journée, pas celle-ci

voilà je vous embrasse les bourses et vous les réchauffe un peu d'un peu de buée

vôtre -

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Commentaires
L
descendant au fur et à mesure des posts pour répondre aux commentaires, plus haut je vous ai souhaité la bienvenue, je la maintiens ici...<br /> <br /> Flore ; sourire, oui je suis ton périple, par tes écrits et par le collier qui me lie à toi un peu encore...je t'espère de beaux paysages et de belles rencontres...<br /> (tu m'as fait rire quand j'ai lu ton comm' la première fois !)<br /> <br /> Julip Sage comme Annie qui aime les... : oui, pourquoi !?
J
oh, ma belle, me voilà au creux de tes mots... j'ai eu froid, oui, mais aujourd'hui le soleil est revenu... j'avais tant besoin de sa chaleur... je l'avais mis dans un coin de ma tête, sagement, pour ne pas devenir folle, et pour ne pas l'éffaroucher aussi,mais j'avais froid... je me demande souvent pourquoi, je veux être si sage...
F
Laure s'envole deja - plus tout a fait a Hong Kong, pas tout a fait au bout du bout du Monde et elle te porte au cou.<br /> <br /> Buee ... vapeur issue d une condensation, le chaud (du souffle) contre le froid (bourses froides). Je ris toute seule (mais pas jaune, hein, c'est pas parceque je suis en Chine queue...)
S
Ebloui voire aveuglé par la claireté de vos phostales solarisées, je ne puis qu'attendre la nuit tombée pour m'immerger dans votre côté obscur...
ClairObscure
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