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ClairObscure
15 octobre 2007

Un doux air de rien...

Croyez-vous au désir ? Croyez-vous au désir d'aimer ou au désir d'être aimé ? Croyez-vous que le désir porte vers l'un et vers l'autre également comme des fluides en quantités égales ?

Je ne devrai croire qu'aux événements et aux phénomènes du corps. Il remporte toutes les fins, toutes les victoires, il aura toujours le dernier mot quelque seront les luttes de la conscience et ses interpositions.

Le corps ne ment pas face au désir, le corps ne sera jamais une volonté - il suinte, exprime la véracité du désir, il mouille, il bande, étire laé peau, il tremble, il sue. L'esprit donne l'assaisonnement, plus ou moins de piment, le mensonge, l'oubli, le partage, la manipulation.

Croyez-vous au désir ?Ne pensez-vous pas qu'il cache un espoir d'amour ? En ce cas est-ce que le désir est viable ? Est-ce important ? Aimez-vous l'art brut ? Revenez donc me baiser et je vous donnerai l'air d'oublier la tragédie de l'amour...

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Commentaires
T
C'est l'esprit qui ment pour ordonner au corps de cacher le désir incontrôlable, tenace, violent et souvent adultère, non ? <br /> <br /> Quel rabat joie cette abrutie de conscience quand même !
J
Il est sorti travailler dans le jardin, et je suis allée pleurer dans la cuisine. La cuisine est ouverte sur le salon, la cuisine est le centre de toute la maison, mais parfois, à certaines heures très précises de la solitude, c’est encore là qu’on est le plus tranquille pour pleurer…<br /> J’ai bu du vin rouge et j’ai levé mon verre à Piccolina (et à ses genoux, pour poser ma tête et pleurer), à Sophie, (parce que j’ai cru comprendre qu’elle aimait le vin rouge) et aux crevettes roses qui seront lundi dans le frigo d’Abraham - avec l’intuition que le désir de ces crevettes se satisferait pleinement de la réalité de leur goût - et à aucun moment, je ne me suis dit, que c’était triste, de penser à eux, plutôt qu’à d’autres, plus « vrais » ou plus « réels »… <br /> J’ai eu l’occasion, la chance de voir Piccolina dans son corps. J’ai adoré.<br /> Ses yeux, ses seins, (mon dieu, ses seins), ses fesses, ses pieds (lorsqu’elle a enlevé ses escarpins pour jeter ses jambes le long des contreforts des bords de Seine)… J’ai adoré la rencontrer, et si elle a gagné en réalité, c’est en prenant une autre intensité, pas au nom d’une quelconque vérité de son corps. (qui n'aurait pas été dans son écriture)(quoi qu'à mon avis pour rencontrer la vérité de son corps qui est dans son écriture, la seule rencontre scopique ne suffise pas...)<br /> Et les larmes tombant dans mon vin, j’ai aussi levé mon verre au désir.<br /> « Le processus du désir est nommé « joie » et non pas manque ou demande. Tout est permis sauf ce qui viendrait rompre le processus complet du désir, l’agencement. Qu’on ne dise pas que c’est de la Nature : il faut au contraire beaucoup d’artifices pour conjurer le manque intérieur, le transcendant supérieur, l’extérieur apparent. Ascèse, pourquoi pas ? L’ascèse a toujours été la condition du désir et non sa discipline ou son interdiction »<br /> <br /> mai 2007
C
Le désir qu'on habille de Soi [...]
A
Il n'a pas l'air de s'ennuyer mais en contre partie je l'agace pas mal aussi :)<br /> Merci pour tes sourires, ça fait du bien !
B
T'inquiète j'assume toujours mes pensées même si des fois je ne me fais pas toujours très bien comprendre.<br /> <br /> Pour répondre à ta question : je peux en effet éprouver du désir sans amour, même si le dernier cas a cette faculté d'en décupler la puissance et la portée.<br /> <br /> En revanche, déduire qu'inconsciemment il y a une "recherche d'amour" derrière le désir, je pense en effet que c'est juste, ne serait-ce que parce que dans le quotidien on cherche tous à être aimé, reconnu ou valorisé. Et puis dans cette recherche d'amour, il y a bien évidemment celui qu'on espère recevoir, mais aussi pour beaucoup celui qu'on veut donner.
ClairObscure
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